Les manuels libres

Philiosophie GT - Terminale

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Philiosophie GT - Terminale
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Faut-il se passer de l'idée de nature ?

La Nature, souvent invoquée comme ce que les générations actuelles se doivent de préserver, a-t-elle une consistance ontologique, ou bien n’est-elle qu’un concept, qu’une idée que nous mobilisons pour, par différence, cerner et qualifier ce qui relèverait de la culture ?
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Introduction
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Etapes de la leçon

A-t-on besoin de l'idée de nature pour connaître la nature ?

La physique est par définition la science de la nature. En grec, la nature est désignée par le terme "phusis", qui vient du verbe "phuo", engendrer. Le mot latin "natura" se rattache à la même racine étymologique. Pourtant, la physique moderne semble non seulement ne pas avoir besoin de l'idée de nature, mais même s'en méfier. Connaître les lois de la nature implique-t-il de renoncer à l'idée de nature ?

L'idée de nature est-elle nécessaire pour définir l'homme ?

La physique moderne n'a plus besoin de l'idée de nature.
Néanmoins, si la nature se réduit à la matière, l'homme se situe en dehors de la nature.
L'idée de nature n'est-elle pas encore nécessaire afin de définir l'homme, ne serait-ce que par son opposition avec la nature ?

L'idée de nature fait-elle obstacle à la compréhension du monde dans lequel nous vivons ?

L'idée de nature, qui structure notre compréhension du monde, n'est pas aussi universelle que nous tendrions à le croire. Dès lors, faut-il renoncer à l'idée de nature afin de mieux comprendre le monde dans lequel nous vivons et notre place dans ce monde, ou bien s'agit-il plutôt d'analyser nos représentations de la nature, afin de permettre un usage plus réfléchi de l'idée de nature ?
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Exercice
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Prolongement

Suivre la nature, est-ce bien raisonnable ?

Nombreuses sont les occasions d'éprouver que nous ne savons pas comment nous orienter dans l'existence : quel chemin emprunter ? Plus nous réfléchissons, et moins nous parvenons à nous déterminer ! Ne serait-il pas préférable de nous en remettre alors à nos goûts, suivant nos inclinations ? Et pourtant : l'éducation ne consiste-t-elle pas d'abord à apprendre aux enfants à se montrer raisonnables et, dès lors, à se détourner de la voie de la nature, pour suivre celle de la raison ?
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Introduction
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Étapes de la leçon

La vertu consiste-t-elle à vivre conformément à la nature ?

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Activités de synthèse - Du texte à la dissertation

La nature est-elle toujours incontrôlable ?

Notre rapport à la nature est ambivalent : nous l'admirons pour sa beauté ou la craignons pour sa puissance, elle nous environne mais notre environnement l'emprisonne de plus en plus dans le cadre réglé de la technologie et des infrastructures utiles d'abord à l'homme.
Quelles sont alors les limites de notre pouvoir sur la nature ? L'homme peut-il intégralement la connaître et partant, se l'approprier, ou au contraire le naturel se révèlera-t-il toujours, par définition, désigner ce qui échappe au contrôle, le rétif, le sauvage, l'élémentaire, l'imprévisible ?
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Contextualiser, analyser et problématiser
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Etapes de la leçon

La science peut-elle tout connaître de la nature ?

La nature est-elle maîtrisable par l'homme ?

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Peut-on accepter la domination de la nature ?
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Conclusion
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Exercices
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Prolongement

Si la technique est libératrice, de quoi nous libère-t-elle ?

Par la technique, il nous semble pouvoir nous affranchir de toutes nos limites : les avions nous permettent de voler, les télécommunications de voir et entendre une personne située à l'autre bout de la planète, de telle sorte que la technique nous apparait comme étant le moyen de notre liberté. Pour autant, ce présupposé ne masque-t-il pas, derrière notre fascination pour la technique, l'incapacité à nous affranchir de notre nature ? Et si tel n'était pas le cas, ne nous perdrions-nous pas alors nous-mêmes ?
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Introduction

Le développement du machinisme et ses conséquences

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Étapes de la leçon

Les espoirs de la technique

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Introduction
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Étapes de la réflexion

La technique nous libère-t-elle de notre vulnérabilité originelle ?

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La technique nous libère-t-elle de la vulnérabilité et du besoin ?
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La technique nous libère-t-elle du fardeau de la condition humaine ?

La technique fait-elle de nous des êtres de culture, affranchis de la nature ?

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Activités

Activité 3 - Les technologies médicales : prendre soin des humains ou créer l'homme nouveau ?

Les progrès techniques ont été spectaculaires dans le domaine médical. Si l’homme n’est pas libéré de la mort, il gagne en santé et en espérance de vie. Pour Descartes, on l'a vu précédemment, science et philosophie ne sont pas destinées à produire seulement des théories : elles doivent permettre l’invention de techniques ("une infinité d'artifices") destinées à maîtriser la nature et à rendre la vie humaine plus confortable, particulièrement sur le plan de la santé.

La technique nous libère-t-elle de notre condition humaine ?

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Étapes de la réflexion

La technique ne nous affranchit pas de la pénibilité du travail

On aurait pu espérer que la technique puisse nous libérer de la pénibilité du travail, mais les études médico-sociales récentes montrent que ce n'est pas le cas, bien au contraire.

La technique ne nous affranchit pas de notre condition de mortels

La technique ne nous libère pas de nos interrogations existentielles et métaphysiques : l’homme doit toujours donner un sens à sa vie, avec la mort pour horizon, et penser les conditions de son bonheur.
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Conclusion

La technique : injonction pour l'homme à se redéfinir ?

Que gagne-t-on à travailler ?

La question lie d'emblée le travail à la finalité qui lui serait assignée de permettre d'acquérir quelque chose, qu'il s'agirait d'identifier, quand bien même nous y dépenserions énergie et temps. Mais réduire le travail à n'être qu'un moyen, est-ce bien se permettre de le comprendre ?
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Poser le problème

Une question révélatrice du rapport contradictoire que nous entretenons au travail

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Étapes de la leçon

Ne travaille-t-on que pour survivre ?

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L'origine du travail : gagner ce que l'on n'a pas, ou regagner ce que l'on a perdu ?
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La fonction du travail : satisfaire ses besoins naturels grâce à ses aptitudes naturelles ?
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Le fardeau du travail n'est-il pas aussi ce qui fait la grandeur de l'homme ?
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Réviser et réinvestir

Faut-il travailler à être heureux ?

Objet de nos aspirations, le bonheur semble pour autant nous échapper, renvoyé soit à un avenir indéfini que l'on souhaite, soit à un passé révolu que l'on regretterait avec nostalgie. Dès lors, doit-on attendre notre bonheur d'un heureux concours de circonstances qui le favoriserait, ou bien est-il en notre pouvoir de nous rendre nous-mêmes heureux ?
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Approche en chanson
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Analyser la question
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Identifier des problèmes

Sait-on seulement ce qu'est le bonheur ?

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Étapes de la leçon

Épicure, Lettre à Ménécée

Travailler à être comme un dieu parmi les hommes, est-ce se rendre heureux ?
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Conclusion
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Prolongements

Le bonheur se trouve-t-il dans la réussite ?

Qui ne souhaite réussir dans sa vie, son travail, dans ses entreprises et ses actions ? La réussite et ses joies spontanées semblent d'emblée synonymes d'accomplissement, et par là mener à une forme de bonheur. Mais n'est-il pas inéluctable, dans une vie humaine, de rencontrer des échecs ? Si le bonheur se trouve dans la réussite, l'homme est-il alors condamné à s'en remettre à la chance ou au jugement arbitraire de la société pour espérer être heureux ? Pire, la réussite peut-elle n'être qu'une forme superficielle de bonheur, un simple plaisir passager et vain ? Ou au contraire, le bonheur de l'homme se trouve-t-il dans la conquête patiente du monde pour parvenir, par ses propres efforts, à atteindre les objectifs qu'il s'est lui-même fixés et dont il mesure par lui-même la valeur ?

N'y a-t-il de morale que provisoire ?

Quel sens y a-t-il à parler de "la" morale, dès lors que, comme le donne à entendre la diversité des cultures et des mœurs, nous observons plutôt que "des" morales, différentes les unes des autres, déterminent les conduites socialement souhaitables ?
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Introduction
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Étapes de la leçon

À quelles conditions une morale définitive est-elle possible ?

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Introduction
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Tous les préceptes moraux sont provisoires s'ils ne se fondent pas sur la Loi morale
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La Loi morale à la recherche de son effectivité, ou le retour du provisoire

Exercice de synthèse : explication d'un texte de Kant

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Prolongement - La morale de la conviction et l'éthique de la responsabilité

Si tout est incertain, quelles règles suivre ?

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Ouverture - Une promenade en forêt
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Présentation d'ensemble de la troisième partie du Discours de la méthode de Descartes
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Pourquoi a-t-on besoin d'une morale par provision ?
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La première maxime : suivre les lois de son pays
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La seconde maxime : être résolu
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La troisième maxime : la maîtrise des passions
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Faire une revue des diverses occupations
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Conclusion - À quoi bon une morale par provision ?
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Pour approfondir
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Conclusion - La sagesse du provisoire

L'inconscient fait-il obstacle à la connaissance de soi ?

Par la conscience, l'homme dispose de la capacité à se prendre lui-même pour objet et, dès lors, à acquérir la connaissance de lui-même. De ce fait, comment l'entreprise de connaissance de soi serait-elle encore possible si son psychisme ne lui est pas, de part en part, transparent ?
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Poser le problème
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Étapes de la leçon

Alien, Le 8e passager, Ridley Scott - Présentation

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Conclusion

Toute conscience est-elle malheureuse ?

En tant qu'elle nous fait prendre la mesure de notre condition, la conscience ne nous condamne-t-elle pas du même coup à souffrir de nous savoir mortels ? Pour autant, c'est peut-être justement parce qu'elle nous situe dans une temporalité bornée que la conscience s'arrache à cette finitude, pour se tourner vers un idéal qui échappe aux vanités. Mais dès lors, la conscience n'est-elle pas réduite à souffrir de cette scission ?
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Activités préparatoires
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Le problème qui est en jeu dans la question posée
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Étapes de la leçon

Peut-on se satisfaire du monde tel qu'il est ?

Afin de se délester du lourd fardeau du temps, la conscience cherche à fuir et à nier le temps, en rêvant d'éternité et en se figurant un paradis.
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Conclusion
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Prolongements et exercices

Faut-il chercher à satisfaire notre désir d'éternité ?

Nous ne vivons ni dans l’éternité, ni dans l’instantanéité, mais dans la durée. D’un côté, nous sommes pris dans le temps, dans un devenir dont nous savons que la fin est la mort. Nous sommes pris dans le temps et ne pouvons prendre de distance pour le connaître.
La conscience, malheureuse d’être privée de l’éternité, concevrait alors l’existence temporelle comme une déchéance, une marque d’imperfection, et serait en quête d’éternité, ou du moins de fixité.
D’un autre côté, la conscience du temps nous définit, et cette expérience de notre durée propre est la plus essentielle pour nous. Faut-il souhaiter échapper au passage du temps ou apprendre à nous construire dans le temps ?
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Vers le problème
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Étapes de la leçon

Manifestations du désir d'éternité

Des mythes antiques à l’utopie transhumaniste, l’homme est habité par le désir d’échapper au passage du temps.
La privation d'éternité apparaît comme une imperfection inhérente à la condition humaine. La technique, nous dotant des moyens de renouveler notre environnement et notre être propre, devient l'instrument de la réalisation de notre désir d'éternité. Le désir d'éternité doit-il être le moteur nous poussant à dépasser les limites de la condition humaine ?

Serait-il sage de renoncer au désir d'éternité ?

Il peut paraître vain, voire risqué, de consacrer tout notre effort à refuser notre condition humaine en cherchant à échapper aux effets du temps. Plus fondamentalement, nous concentrer sur le désir d'éternité ne nous interdit-il pas de satisfaire notre désir de vivre ?
La sagesse nous conseille de nous contenter de notre condition humaine.
L'éternité, loin de nous apporter la perfection, ne nous priverait-elle pas de la possibilité d'exister, c'est-à-dire de nous déterminer librement ?

Vivre dans la durée interdit-il l'expérience de l'éternité ?

L'existence humaine semble en relation avec l'idée d'éternité : renoncer à réaliser notre désir d'éternité en cherchant à prolonger infiniment notre existence, ce n'est pas nécessairement renoncer à l'espérance et à la pensée de l'éternité.
Si le désir d'éternité exprime une dimension essentielle de notre être, il s'agit alors d'en comprendre le sens.
Vise-t-il l'expérience d'une vie infinie, ou plutôt celle de l'intemporalité, que notre présent pourrait nous donner l'occasion de vivre ?
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Exercice : le temps est-il notre ennemi ?
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Prolongement : la publicité, une instrumentalisation de notre désir d'éternité ?

Se sentir libre, est-ce être libre ?

Nous désirons être libres. Le plus souvent, nous situons alors l'expérience de la liberté dans un sentiment, que nous associons à certaines représentations : nous nous sentons libres quand nous ne sommes pas empêchés de faire ce que nous voulons, quand nous ne sommes pas enfermés, quand nous pouvons choisir sans rencontrer de contraintes. Pourtant, le sentiment d'être libre peut-il rendre compte de l'expérience de la liberté ? La liberté ne résiderait-elle pas plutôt dans l'épreuve difficile qui consiste à devenir l'auteur de ses actes ?
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Approcher le problème : du sentiment au concept
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Etapes de la leçon

Être libre, est-ce faire ce que l'on veut ?

Nous nous sentons libre quand nous sentons que rien ne nous empêche d'agir comme nous le voulons.

La définition la plus immédiate de la liberté consiste à faire ce que l’on veut sans rencontrer de contraintes, d’obstacles. La liberté de faire se définit alors comme une liberté physique. Elle s’applique à la possibilité du corps à se mouvoir. C’est la définition que développe Hobbes dans le Léviathan.
Un corps, quel qu’il soit, est dit libre quand son mouvement n’est pas entravé par le mouvement d’un autre corps.

Néanmoins, cette définition de la liberté, qui est la plus évidente, ne rencontre-elle pas rapidement des limites ? Premièrement, s'il nous arrive de nous sentir libre, peut-on échapper à toute contrainte ? À l’état de nature, la liberté des autres fait obstacle à la liberté de l’individu. À l’état civil, des lois limitent l’exercice de la liberté de se mouvoir.
Plus essentiellement, suffit-il de ne pas subir de contraintes pour être libre ?

Faut-il être sage pour être libre ?

Dans l'extrait étudié en introduction, Leibniz propose une première définition de la liberté de vouloir, qui la distingue de l'esclavage des passions : "quand on l’oppose à l’imperfection ou à l’esclavage de l’esprit, qui est une coaction ou une contrainte, mais interne, comme celle qui vient des passions". Dès lors, la liberté n'est pas déterminée de l'extérieur, par l'absence de contrainte, mais de l'intérieur, par le bon usage qui est fait de notre raison et de notre volonté. Être libre consisterait ainsi à savoir vouloir. La sagesse désigne alors la maîtrise de soi de l’homme, qui fait coïncider la connaissance du bien et l’adoption d’un mode de vie en adéquation avec ce savoir.

Faut-il donc être sage pour être libre ? La sagesse garantit-elle le plein exercice de la liberté ?

Au contraire, l'expérience de la liberté ne se situe-t-elle pas dans le sentiment que nous pouvons choisir un parti, ou le parti contraire ?

Nous sentons-nous libres lorsque nous sommes sûrs d'avoir bien choisi et de nous en tenir au choix de notre volonté à l'encontre de nos désirs, ou bien lorsque nous savons que nous pouvons choisir un parti ou le parti contraire ?

Le sentiment de choisir librement est-il illusoire ?

Suffit-il de nous sentir libre, pour être libre ? Autrement dit, dans quelle mesure pouvons-nous nous fier à notre sentiment pour nous assurer que nous sommes libres ?

La liberté se situe dans l'expérience, comme l'explique Descartes : "nous pouvons faire une chose, ou ne la faire pas (c'est à dire affirmer ou nier, poursuivre ou fuir), ou plutôt seulement en ce que, pour affirmer ou nier, poursuivre ou fuir les choses que l'entendement nous propose, nous agissons en telle sorte que nous ne sentons point qu'aucune force extérieure nous y contraigne".

Cette description semble correspondre à l’expérience immédiate que nous avons de notre volonté. Pourtant, ne sommes-nous pas dans l’illusion quand nous croyons ainsi choisir sans subir aucune détermination ?

Si le sentiment de choisir librement est illusoire, faut-il pour autant renoncer à être libre ?

À quelles conditions l'homme réalise-t-il sa liberté ?

Finalement, être libre ne consiste peut-être pas à se sentir libre, mais plutôt à faire l'épreuve de notre liberté.

Quand on me demande comment je me sens, alors je peux dire que je me sens libre. Je donne de la sorte une indication sur l'état de ma sensibilité.

Faire l'épreuve de notre liberté, c'est mettre notre liberté à l'épreuve, et dans cette épreuve, recevoir la preuve de notre liberté. Je m'éprouve alors libre dans l'action, lorsque je prends conscience que je suis l'auteur de mes actes, et que je ne peux pas renoncer à en assumer l'entière responsabilité.

Si la liberté réside dans son exercice plutôt que dans un sentiment, quelles actions accomplissent au mieux notre liberté ?
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Exercice de synthèse

Revient-il à l'État de faire régner la justice ?

Des revendications de justice se font régulièrement jour, qui attendent de l’État qu’il joue en la matière un rôle déterminant : nous semblons attendre de lui qu’il assure les conditions de la justice. Pour autant, dans le même temps, la doxa témoigne une profonde défiance à l’égard de l’État, comme si cela ne pouvait relever de sa compétence. Pour démêler cette contradiction, analysons d’abord les présupposés de cette attente, ainsi que les raisons pour lesquelles la justice pourrait invoquer un autre fondement.
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Introduction
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Le problème
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Étapes de la leçon

Revient-il à l'État d'instituer la justice ?

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Le problème
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C'est par la loi qu'il revient à l'État de faire régner la justice : la définition de la justice par la loi
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Comment penser le sens de la justice de l'État et de ses lois ? Lecture du Criton
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À retenir : le droit, entre légalité et légitimité
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La justice doit-elle transcender le droit, ou bien n'est-elle rien sans l'État ?
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À retenir
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Conclusion

Il faut un fondement juridique à l’État pour qu'il lui revienne de faire régner la justice

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Introduction
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L'État est-il le moyen de la justice, ou bien un mal nécessaire ? Nécessité de reformuler le problème
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Le contrat social fonde le règne de la justice de l'État
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Lecture suivie : Du contrat Social, Rousseau
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À retenir
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Conclusion
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Conclusion

Peut-on être juste et satisfaire tout le monde ?

La justice se présente avant tout comme un moyen, pour la société, d'établir un ordre par des lois qui soient les mêmes pour tous. Elle cherche ainsi à éviter le chaos des perceptions individuelles et la violence de la vengeance, définissant à l'avance des actes nuisibles à bannir et les sanctions qui leur correspondent. Mais il semble difficile de trouver un équilibre parfait dans l'institution des lois et des devoirs, pouvant atteindre une satisfaction de tous les membres de la société, voire un bonheur général. Est-il possible de trouver une forme d'équité suffisante pour apaiser tous les conflits réels et possibles, ou au contraire la justice est-elle vouée à engendrer des insatisfactions ?
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Contextualiser, analyser et problématiser
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Etapes de la leçon
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Exercices
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Prolongements

Le langage permet-il de nous entendre ?

Si l'homme est un être de langage, cette faculté universelle ne se manifeste que sous la forme d'une pluralité de langues, selon des usages chaque fois culturellement définis. Dès lors, le langage nous permet-il de nous entendre, ou nous expose-t-il nécessairement à l'incompréhension et au malentendu ?

Pourtant, pouvons-nous nous entendre en dehors du langage ? Si l'entente du monde, des autres, et plus essentiellement de soi-même, est conditionnée par le langage, il s'agit de se demander comment il peut être l'instrument d'une bonne entente.

Que veut dire : s'entendre les uns les autres ?

Dans la vie quotidienne, nous tenons des conversations, nous produisons en commun des significations, nous agissons et nous nous orientons par l’utilisation du langage, sans y penser. Le cours de philosophie vise à prendre conscience des différents usages du langage dans la vie ordinaire. À quelles conditions sont-ils possibles ? Qu’expriment-ils de nos relations ?
Il est nécessaire de commencer par une analyse : que veut dire "s’entendre les uns les autres" ?
Plus précisément, comment le fait de partager une même langue nous permet-il de nous entendre ?

Peut-on se comprendre soi-même en dehors du langage ?

Si le langage nous rend disponibles à la compréhension des autres, n'est-il pas d'abord essentiel à notre propre entente ?
Si l'exercice de notre pensée dépend d'une langue qui ne dépend pas de nous, cela ne le rend-il pas vulnérable ?

Que pouvons-nous attendre de nos échanges ?

Est-ce le fait de maîtriser une même langue qui nous permet de nous entendre, ou bien le fait de partager des usages communs de la langue ?
Si l'entente est l'horizon de nos échanges, comment expliquer que nous échouons souvent à y parvenir ?
Si nous n'avons pas d'autre recours pour nous entendre qu'un langage en commun, comment pouvons-nous en user afin d'en faire l'instrument de notre bonne entente ?

Pourquoi vouloir la vérité ?

Ainsi posée, la question présuppose, d'une part, que c'est soutenue par la volonté qu'est menée la recherche de la vérité et, d'autre part, que cette quête poursuit un but ou bien a une raison d'être qui lui serait extérieure. Autant de présupposés qui prédéterminent un certain rapport à la vérité, dont il conviendrait de se demander s'il n'est pas réducteur.
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Approcher le problème
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Étapes de la leçon

Dispose-t-on des moyens d'atteindre la vérité ?

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En quête de vérité : comment mener l'enquête ?
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Peut-on démontrer la vérité ?
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La vérité s'éprouve ou se prouve-t-elle ?
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Peut-on se fier à notre propre jugement pour apprécier les œuvres d'art ?

Apprécier une œuvre d'art semble être une expérience qui se vit nécessairement à la première personne. La perception de l'œuvre procure un plaisir esthétique, de la même manière que la dégustation d'une glace procure un plaisir gustatif. Pourtant, nous n'estimons pas que tous les goûts se valent concernant l'appréciation des chefs-d'œuvre, comme nous l'admettons volontiers quand il s'agit de préférer une glace à la vanille ou à la fraise. Comment dès lors pouvons-nous apprécier les œuvres d'art, si nous ne sommes pas certains de pouvoir nous fier à notre propre jugement ?
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Introduction : poser le problème
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Étapes de la leçon

Apprécier l'inutilité des œuvres d'art

Le philosophe Aristote fait la distinction entre des activités qui relèvent de la praxis, la pratique, et d'autres qui relèvent de la poiésis, la production. Dans la production, la fin visée est extérieure à l'activité, et se situe dans l'objet à produire. La praxis, par opposition aux activités de production, désigne l’activité qui est à elle-même sa propre fin.
L’art est encore une poiésis, puisqu’il produit des œuvres. Cependant, l'art s’éloigne du critère de l’utilité qui norme la production technique.
L'œuvre d'art ne sert à rien : elle est essentiellement inutile. Par là, l’expérience artistique, parce qu’elle rompt avec un rapport instrumental au monde et à notre propre activité, semble essentielle à notre humanité. Si l’art est inutile, en quoi est-il nécessaire ? Dès lors, l'expérience de l'art n'a-t-elle pas vocation à être universellement partagée ?

Faut-il être qualifié pour apprécier les œuvres d'art ?

L'existence de l'œuvre d'art dépend de sa reconnaissance par le public.
Cette reconnaissance peut-elle faire l'objet d'un consensus ?
D'une part, si l'appréciation de l'art a pour condition un savoir, une culture artistique, tout le monde n'est pas qualifié pour exercer un jugement sur l'art, mais il suffit de recevoir un enseignement afin de prétendre à une telle compétence.
D'autre part, si l'appréciation de l'œuvre d'art ne relève pas d'une activité exclusivement intellectuelle, mais d'une expérience de la sensibilité, il semble que chacun doive se fonder sur la subjectivité de son goût pour apprécier les œuvres.
Si l'on admet que le goût de chacun prévaut, alors faut-il renoncer à s'accorder sur les œuvres qui sont des chefs-d'œuvre ?
Si l'on admet que seul le goût des personnes qualifiées est en mesure de distinguer les chefs-d'œuvre, alors faut-il dénier au grand public l'aptitude à accéder à sa propre expérience de l'art ?
Peut-on concilier la subjectivité de l'expérience esthétique et l'universalité du jugement de goût ?
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Exercice
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Prolongement : l'universalité de l'art

L'art est-il un don ?

Nous distinguons ordinairement l’artiste de ses congénères par le "don" qui lui serait propre. Pour autant, mesurons-nous bien tout ce que recouvre cet emploi du terme de "don" ?
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Cerner et interroger le problème
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Étapes de la leçon
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Conclusion
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Source : https://lesmanuelslibres.region-academique-idf.fr
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